article 185

Je vais continuer à vivre, et essayer d'arrêter de penser à toi. Tu as choisi de mourir, moi c'est l'inverse.

Je vais occuper ma tête, et sourire à nouveau. Cette chanson n'est qu'une utopie et le retour en arrière n'est pas possible. Je ne sais pas si j'aurai pu t'aider, je ne le saurai jamais. Je ne peux rien changer, juste avancer, alors j'avancerai.

article 184

Ma tête est pleine d'images, ce mardi quand ma soeur est venue me chercher au boulot, j'ai tout de suite vu que si elle portait des lunettes de soleil ce n'était pas à cause d'un quelconque éblouissement, j'ai su que quelqu'un était mort, mais je ne pensais pas à toi.

Elle m'a dis "il est arrivé quelque chose, vient on marche" et j'étais énervée qu'elle n'arrive pas à me dire ce qu'il se passait. Et bam, c'est tombé, elle m'a dis que tu t'étais tué, et mon monde s'est écroulé. J'ai vu l'eau, et je n'ai eu qu'une envie, c'était de courrir m'y jeter. Ne plus en ressortir, prise par le chagrin. Juste me laisser flotter, jusqu'à que je me réveille de ce cauchemard.

Mais je ne l'ai pas fais, j'ai résisté et simplement pleuré. J'ai appelé G. pour le lui dire, il t'a connu je lui deviens bien ça. Il espérait que je ne ferai rien d'idiot, il s'inquiétait soit disant. J'avais besoin de le voir, de son soutien, il a dis qu'il essaierait.

Mais il ne l'a pas fait, il n'a pas essayé.

Je t'ai pleuré chaque minute, chaque nuit dans les bras de celui que j'aime, ou bien seule et je te pleure encore.

Je l'ai à nouveau appelé, ça me hantait. Il n'a pas le droit de garder, ce que tu as perdu à un pari, je le veux ! Et pourtant, quand je l'aurai entre les mains, qu'est ce que je vais en faire ? Je ne peux pas le garder, c'est trop dur, dois-je le brûler ? L'enterrer comme on t'a enterré ? Dans tous les cas, je ne lui laisse pas.

Dans une semaine sans doute je l'aurai, ça fera encore plus mal mais je l'aurai.

article 183

Je ne peux pas y croire, Alex tu n'es pas mort. Je ne peux pas imaginer que cela puisse être possible. C'est irréel ! Comment as-tu pu faire ça, pourquoi étais tu si malheureux ?! Que t'on t'il fais pour que tu sois si triste au point de te tuer ?! Ce n'est pas possible ...

**

Tu es mort seul dans une clairière, tu t'es tiré une balle dans la tête et tu nous as laissé. Je t'en veux tu sais, j'ai perdu mon petit cousin, je t'ai perdu, je t'aimais ...

*

ALEX !!!!! Pourquoi ! POURQUOI !!

*

Est-ce que j'aurai la force un jour de retourner là-bas, de repasser devant ton appartement, de voir des photos de toi, de me souvenir que tu es mort ? Est-ce qu'un jour j'aurai la force ...

*

Je me rapelle de quand tu étais venu ici, on avait bien rigolé. Et les photos qu'on avait prises ! Je me souviens de nous deux chez toi, de tes calins, tes je t'aime, de ton sourire et de tout l'amour que tu avais besoin de recevoir, que tu avais à donner aussi.

*

Où es-tu mon cousin, où es-tu ??

*

Tu me manques tellement, et je ne peux imaginer que c'est vrai. C'est FAUX Alex, tu es vivant, tu n'as pas fait ça, tu respires et vit toujours.

*

Tu devais vraiment être malheureux pour mourir seul dans cette clairière. Tu devais vraiment vouloir mourir, tu as porté le fusil à ta tête, et c'est là que tu aurais dû renoncer, Alex ! Tu aurais dû renoncer ! Mais tu as continué, tu as eu le cran ou le désespoir d'appuyer et la balle est parti. Tu es mort et je ne serai pas là pour te dire aurevoir. Je ne peux pas affronter ça, je ne peux pas affronter ta perte.

*

Et si je t'avais payé un billet pour que tu viennes me voir ? Une vie saine et sans emmerde. Tu aurais pu te sortir de la drogue, j'aurai pu t'aider. Mais je ne pensais pas que c'était à ce point là, que tu étais si triste et tellement dans les ennuis. J'aurai peut-être pu te sauver la vie, et tu n'aurais pas décidé de te tuer. Mon Alex comme je t'aime et comme tu me manques.

*

Mon cousin, mon cousin revient. Tu as déchiré mon coeur et je ne sais que faire pour aller mieux, pour accepter ton décès, ton suicide.

*

Tu es vivant, tu respires et souris.

*

A bientôt mon cousin,

Je t'aime

article 182

Pourquoi je dois affronter tout ça ? On me le rappelle au quotidien alors que je voudrais oublier ce moment. Ses photos en permanence sous mes yeux, ça fait si mal. J'ai mal au coeur, il pleure. Pourquoi, pourquoi tout ça c'est passé !!! J'aimerai pouvoir revenir en arrière, ce mardi matin lui ordonner de ne pas tirer, j'aurai voulu le sauver.

*

*

*

J'en peux plus de me souvenir, laisser moi perdre ses souvenirs, mes souvenirs de lui ...

article 181

Il y a des jours où tout va bien, et rien ne vous atteind. Et il y en a d'autres où rien ne va.
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Besoin d'attention et de tendresse, de jolis mots aussi. Est-ce la fatigue qui brouille les pistes ? Je l'espère. Hâte de pouvoir à nouveau dormir le matin, ou du moins de ne plus avoir autant d'enfants qui usent ma patience et mes nerfs. Marre d'être fatiguée à ce point là, ça me ronge. Même pas envie d'y aller demain, envie de prendre du bon temps avec mes amis et lui. Mais quels amis ? Qui est encore là ? Quand rien ne va, il n'y a personne à appeler pour dire "vient stp".
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Je voudrais que ça redevienne comme avant. Un moment romantique, un endroit où se réfugier, une soirée entre fille ...
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Mal au coeur =(

article 180

Alex, pourquoi tu es parti ! Je n'arrive pas à accepter ! Quand ma tête est occupée, je me dis que tu es vivant, et c'est ça qui fait que je peux encore sourire. Pour moi tu n'es pas mort, mais chaque soir avant de tomber de fatigue je te pleure. J'ai si mal, mon petit cousin tu m'as laissé, c'est impossible, c'est tout ce qui me vient à l'esprit, c'est impossible. Tu as décidé de mourir seul, tu devais vraiment être malheureux, mais je t'en veux d'être parti. Je suis en colère et cette colère je la reporte sur les autres. Je n'arrive pas à en parler, ou juste en survolant, loin de mes émotions. Je ne te verrai plus jamais et mon coeur est meurtri. Est-ce que j'aurais encore la force d'aller à Grenoble, de devoir passer devant ton pallier, de te voir en photos sur les murs. Facebook est inondé de ton souvenir, et je te contemple au quotidien, en lisant les mots que tes amis t'ont laissé, tu leur manques tu sais, tu nous manques à tous. Tu nous as tous laissé et je veux pas. Je veux que tu reviennes, je veux te revoir à nouveau chez moi, sourire et rire avec moi, aller au cinéma et raconter nos bêtises, faire des photos bizarres sur mon lit, et que tu fasses ton beau gosse contre mon armoire, j'ai envie de te faire des calins, de te prendre dans mes bras et d'entendre tes je t'aime. Mais tu m'as privé de ça, ça fait si mal ...

article 179

Ya des moments, où rien ne va. Fatiguée physiquement, moralement. Envie de pleurer mais rien ne sort. Moi qui suis toujours optimiste là j'arrive pas =(



Le fait d'être à moitié intégrée quand je suis au boulot en petite équipe et de se mettre complètement en retrait quand il y a plus de gens, d'être en manque des petites attentions et d'avoir le sentiment de moins compter alors que je sais que c'est faux, le permis qui arrive bientôt, et si je le rate ? le fait de partir loin l'année prochaine, le fait d'avoir quasiment personne, tout ça tout ça ! Et surtout le manque de sommeil ...



Hâte à des jours meilleurs

article 178

Un ange < 3

article 177

La vie est belle et Lily Rose aussi.

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Ses longs cheveux roux brillent au soleil et ses yeux verts

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luisent de bonheur. Et pourtant le soir, certains soirs, on ne sait pas pourquoi, ça va un peu

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moins bien. Un petit rien, un petit quelque chose qui fait qu'elle devient un peu triste. Elle a

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toujours besoin de sentir qu'on l'aime, dur dur pour son entourage qui a souvent autre chose en

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tête, mais Lily Rose ne le montre pas souvent, pour ne pas déranger.

article 176

Assise sous la pluie, elle regardait les nuages. Cette ambiance grise, ces fines goutelettes qui mouillaient ses cheveux sans répis.

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Pourquoi elle s'imaginait toujours le pire, pourquoi un rien la mettait en détresse. N'importe quoi, tout allait bien.

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Elle emplit un bon coup ses poumons d'air, de cette douceur marine, et relativisa. Zen.

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Son téléphone vibra, et quelques secondes plus tard elle était rassurée. Entendre sa voix l'avait calmé, elle allait mieux.

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La vie était belle, elle était heureuse.

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Il ne lui restait plus qu'à gérer son complexe de perfection. Elle n'était pas parfaite, ne pouvait pas l'être et devait apprendre à l'accepter.

article 175

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Elle regardait l'océan, s'étendant à perte de vue. Les éclats du soleil se reflétaient sur cette immense merveille, puis sur le visage de cet inconnu. Il était assis là, sans un mot, avec ses beaux yeux verts, et un large sourire. Il suivait du regard ces petites coquilles de noix qui voguaient au gré du vent.

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Mystérieux et attractif. Attirant, il était attirant, elle était attirée.

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Elle se retourna vers lui et ...

article 174

Allez hop, nouveau mois, nouvelles choses.

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Après ce petit remontage de bretelles, on repart en meilleure forme. Plus de négativité, plus de vulgarité. On va essayer ^^

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La soirée d'hier m'a en tout cas redonné le sourire. Ça fait du bien de passer un bon moment, simple, entourée de plein de gens. Tous motivés ! Et finalement, pour une fois, je n'ai pas fait mon insociable. Comme quoi ... faut que je me bouge les fesses parfois.

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J'aurai appris plein de choses ici, à Kiel. Je parle pas des cours, parce que ça ... mais plutôt d'une autre façon d'être, de se comporter. Est-ce que ça sera toujours valable une fois de retour au pays ... Espérons ...

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J'arrête de me stresser, de faire une fixette sur certaine chose, de me laisser submerger. C'est beaucoup mieux quand on est détendu et qu'on profite.

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PS: C'est vrai que je pourrai écrire tout ça sur Word, et y laisser enfermer dans un fichier sur mon ordinateur, ou bien m'acheter un super journal mais ... c'est mieux ici. C'est mon chez moi, l'endroit où je peux mettre ( quasiment ) ce que je veux, écrire presque tout ce qui me passe par la tête, mettre des photos, un peu de couleurs. Et finalement, ça fera bientôt deux ans que je met des articles, et c'est agréable parfois de revenir dans le passé, et de relire comment c'était avant.

Le style et la forme ne sont peut-être pas terrible, voir horrible, mais c'est pas bien grave ^^ J'écris avant tout pour moi, et si certains veulent lire ce que je pense, ils le peuvent.

article 173

Envie de frites, de ketchup, de mayo, de hamburgers, de gâteaux, de glaces, de bonbons, de chocolats, je veux aller au macdo tiens par exemple ! Et engloutir une énorme pizza !!!

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Mais je peux pas, bien sûr, comme toujours ... Toujours cette vision ... Tu danses, tu te regardes dans une glace, et tu repars dépitée !!!

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C'est pénible d'être en colère contre tant de choses et de le faire ressortir dans mes paroles ! On me reproche d'être vulgaire, c'est que je dois l'être beaucoup ! Et pourtant, sortir un bon "putain de bordel de merde tu mfais chier sa mère la pute !! " ben ça détend ! Comme "tu t'fous dma gueule" ou "casse toi connard" !! Ça permet de se soulager mais c'est pas la classe ça c'est sur !!!

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L'impression qu'on me reproche un tas de choses, que je ne fais rien correctement. Sur le ton de la rigolade bien sûr, mais ça blesse toujours et à force, je perds complètement le peu de confiance que j'avais en moi ...

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J'y comprend plus rien ...

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Et c'est tout ce genre de choses, toutes ce genre de pensées, qui ne sont pas forcément écrites qu'ici, qui me font bader à je ne sais pas quelle heure du mat', alors que je suis à Hamburg, dans un endroit génial, le übel und gefärlich, disko paradisiaque dans un bunker, avec du son électro à te faire vibrer !! Et là tu entres dans un mutisme et quand on te demande si ça va, tu réponds simplement "oui". J'ai passé une soirée magnifique, avec du bon son, et j'arrive à bader pendant 2 heures comme ça ... la grande classe ... Et quand on me demande"pourquoi?" je dis que "je ne sais pas ce qui s'est passé". C'est un peu vrai aussi, vielleicht un trop plein d'alcool dans le sang qui a fait que pfiu bad ...

article 172

J'ai l'impression de pourrir sur place, c'est affligeant. J'aime être ici, j'aime ma vie et la chance que j'ai. Mais je me sens malheureuse, je me sens seule et vide. Comme si j'étais perdue sur une planète vide.

*

Je me pose souvent la question, "pourquoi je me sens seule", et à force de réfléchir, je me dis que c'est parce que j'ai besoin d'avoir une place importante dans la vie des gens qui m'entourent. Et ici, ce n'est pas le cas. Je m'amuse bien, beaucoup même avec eux deux, mais je vois bien que voilà, je suis une amie de passage et qu'ils n'ont pas plus besoin de moi que ça. Ça fait mal, ça rend triste. Et je ne vais plus vraiment vers elles, parce que c'est la même chose, elles se suffisent et fréquentent d'autres gens.

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J'ai toujours ce sentiment de transparence, qu'on ne me voit pas. Sans doute parce que j'ai besoin qu'on fasse attention à moi et que je ne vais pas vers les gens si je sens que ma présence n'ait pas demandé ...

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Les câlins, les mots gentils, les attentions, les sourires, le réconfort, tout ça me manque et je n'arrive pas à le trouver. J'ai l'impression de n'avoir plus personne vers qui me tourner, parce que personne ne peut comprendre.

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C'est débile d'être comme ça, ça m'énerve ! Ça fait celle qui se plaint toujours et ne profite pas ! Alors que bien au contraire, j'essaie un max ! Rentrer à 7/8h du mat' j'aime ça !! Après avoir passée une bonne soirée à danser. Justement, autre chose pendant que j'y pense. Si je me sens seule, pourquoi est-ce que quand un gars, qui n'est pas un ami, vient danser avec moi ça m'énerve et je le repousse ? C'est quoi qu'il me faut si je rejette "l'attention" de ces inconnus ?!!

*

Je ne veux pas partir, mais je veux rentrer ...

article 171

A trop demander on perd beaucoup ...

*

C'est la première fois que j'ai envie de rentrer. J'ai envie d'aller leur faire des énormes calins, me sentir serrée dans leurs bras, tout ça me manque.

*

Je veux ces soirées tv à nouveau, je veux ces amitiés, je veux cette chaleur, ces rires et bien plus encore. Tout ce qui faisait mon petit monde à Brest.

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Je sais que Kiel me manquera, énormément ça c'est clair. Les personnes que j'y ai connu aussi. Demain, l'envie de rentrer sera partie, ou peut-être pas, mais je compte bien profiter de mes dernières semaines.

*

J'en subirai les conséquences.

*

PS: Qu'est ce que ça m'a fait du bien ma belle de parler avec toi, d'entendre ta voix, pfiu les larmes aux yeux ! Tu me manques tant !!

article 170

Que c’était-il passé ? Pourquoi en était-elle arrivée là ?
*
Nathanaëlle prit son manteau et sortit. Dehors il neigeait et en quelques minutes, elle fut recouverte de flocons. Elle n’arrivait plus à réfléchir, toutes ces images la hantaient, elle ne comprenait pas.
Pourquoi, pourquoi !! Elle s’allongea et battit des bras et des jambes. Il faisait si froid, et le soleil brillait tant. Quand elle se releva, un ange était dessiné sur le sol. Etait-ce elle ? Ce qu’elle était avant ? Elle ne savait plus très bien. Qu’était-elle devenue ?!
*
Frigorifiée elle rentra et s’assit. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même et un torrent de larmes glissaient sur ses joues. Je n’ai pas rêvé cette nuit là, pourquoi a-t-il fait ça. Mensonges, trahison, elle se sentait seule. Elle aurait aimé être aussi forte que la pierre, ne pas se laisser aller, ne pas avoir mal, mais c’était bien au-dessus de ses forces. Elle attrapa cette lame qui la soulageait tant, et tout en fermant les yeux se libéra. Juste un peu, mais suffisamment pour ressentir à nouveau le calme. Sans doute les endorphines, ou peut-être l’adrénaline. Ce n’était pas une solution, mais c’était la seule qu’elle avait trouvé.
*
Dans sa main, ses quelques grammes de purs bonheurs qu’elle porta à sa bouche avant de s’assoupir.
*
Elle n’avait pas conscience qu’elle valait bien plus qu’elle ne le pensait. Elle se trouvant si laide, si bête et se rabaissant sans arrêt. Elle n’avait pas vu que cette lame avait été plus profondément que les autres fois, qu’à présent coulait de ses bras, de ses mains ce liquide chaud. Peu à peu elle rêvait de cette plénitude oubliée, tandis que sa vie s’envolait.
*
Quand tout ne fut plus que rouge, son corps si blanc et son visage si tranquille lui donnèrent l’air d’un ange. Elle s’était retrouvée.

article 169

S'il vous plait, laissez moi oublier qu'il est parti. J'essaie de ne pas y penser, j'étais là pour lui dire au revoir. Je n'arrive pas à y croire et ça fait si mal. Il était là pour moi, quand j'avais 16 ans et que mon père n'était pas là. Il a veillé sur moi à sa manière, et aujourd'hui il n'est plus.

Je croyais avoir pleuré toutes les larmes de mon corps ce mardi 22 Décembre, mais c'était faux. Ca coule encore et encore et ça me serre toujours autant le coeur.

Je voudrai juste oublier, arrêter de m'en parler, s'il vous plait. Ca fait si mal.

PS:

A CHRISTIAN notre ami

Aujourd’hui le chêne est tombé

Aujourd’hui le chêne est couché

Une graine d’Auvergne nous est arrivée

Sur le roc elle s’est implantée

Avec le temps elle s’est développée

Pour devenir un jour un beau site ombragé

Regardant vers le ciel tu voyais les oiseaux se poser

Sur tes branches pour venir t’écouter

Rigueur et sagesse que nous venions chercher

Organiser, accueillir, faire le geste pour sauver

Tu aimais tes oiseaux, toujours plus haut tu voulais les porter

Au bout du monde il nous a entrainés

Du roi des forets une graine est tombée

Une princesse est née ; raison de ta fierté

De cette rose a germé un petit bébé

Raphaëlle : ta richesse et pérennité

Aujourd’hui les racines ont finies par céder

Au vent elles n’ont pu résister

Aujourd’hui le chêne est tombé

Au pied du tronc couché

Mon téléphone a sonné

De toute la France, du Maroc, du Mali, du Burkina, d’Angleterre

Les messages sont arrivés

Le coeur de l’Afrique a parlé pour te remercier

Ta famille, tes amis et tant d’autres absents excusés sont rassemblés

Au pied du lit où tu t’es retranché

Pour te dire MERCI et te témoigner toute notre amitié

Bon voyage CHRISTIAN notre ami, tu nous a tant donné

Pour nous tu es endormi dans ton sommeil d’éternité

Avec la vierge MARIE continue à nous veiller

Car ton message est clair : CONTINUER

Aujourd’hui le chêne repose, c’est lui qui nous a écoutés

Gérard de PERTHUIS