lundi 18 octobre 2010

article 184

Ma tête est pleine d'images, ce mardi quand ma soeur est venue me chercher au boulot, j'ai tout de suite vu que si elle portait des lunettes de soleil ce n'était pas à cause d'un quelconque éblouissement, j'ai su que quelqu'un était mort, mais je ne pensais pas à toi.

Elle m'a dis "il est arrivé quelque chose, vient on marche" et j'étais énervée qu'elle n'arrive pas à me dire ce qu'il se passait. Et bam, c'est tombé, elle m'a dis que tu t'étais tué, et mon monde s'est écroulé. J'ai vu l'eau, et je n'ai eu qu'une envie, c'était de courrir m'y jeter. Ne plus en ressortir, prise par le chagrin. Juste me laisser flotter, jusqu'à que je me réveille de ce cauchemard.

Mais je ne l'ai pas fais, j'ai résisté et simplement pleuré. J'ai appelé G. pour le lui dire, il t'a connu je lui deviens bien ça. Il espérait que je ne ferai rien d'idiot, il s'inquiétait soit disant. J'avais besoin de le voir, de son soutien, il a dis qu'il essaierait.

Mais il ne l'a pas fait, il n'a pas essayé.

Je t'ai pleuré chaque minute, chaque nuit dans les bras de celui que j'aime, ou bien seule et je te pleure encore.

Je l'ai à nouveau appelé, ça me hantait. Il n'a pas le droit de garder, ce que tu as perdu à un pari, je le veux ! Et pourtant, quand je l'aurai entre les mains, qu'est ce que je vais en faire ? Je ne peux pas le garder, c'est trop dur, dois-je le brûler ? L'enterrer comme on t'a enterré ? Dans tous les cas, je ne lui laisse pas.

Dans une semaine sans doute je l'aurai, ça fera encore plus mal mais je l'aurai.

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